Au cœur des préoccupations des autorités nationales et des partenaires en santé du Burundi, la mise en œuvre du Plan National de Santé 2019-2025 est une priorité du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA.
Afin d’accompagner la réponse globale et adaptée du secteur de la santé aux défis structurels du pays concernant les carences et la répartition inéquitable du personnel soignant sur le territoire ou encore le besoin en infrastructures et en équipements aux normes, le présent projet vise au renforcement du système de santé burundais tout en assurant une prise en compte des enjeux de genre dans l’accès aux soins.
Ce renforcement est notamment opéré via un accord spécifique de partenariat entre la Croix-Rouge du Burundi et la Croix-Rouge française d’une part, et le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA d’autre part.
Le projet s’appuie sur le cadre stratégique et les politiques et besoins identifiés par les autorités nationales travaillant dans le secteur de la santé.
En ayant pour objectifs d’améliorer la qualité des Ressources Humaines en Santé (RHS), d’appuyer l’Institut National de Santé Publique (INSP), la Direction de ressources humaines (DRH) et de renforcer les capacités des acteurs communautaires à adresser les enjeux liés aux inégalités de genre ou encore à la santé sexuelle et reproductive, et enfin d’assurer l’autosuffisance et la sécurité du système transfusionnel via un appui au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), ce projet vise à renforcer la réponse aux besoins des populations afin de limiter la mortalité au Burundi.
Le projet intégrera les problématiques liées au genre, à la malnutrition et à la santé sexuelle et reproductive dans la révision des cahiers des charges de formations de l’INSP, la formation continue dispensée aux agents de santé communautaires et personnels médicaux et paramédicaux, et les sensibilisations auprès des ménages.
Un premier volet sur le développement des RHS permettra à l’INSP de recevoir un appui notamment pour dispenser des formations adaptées et de qualité ainsi que pour renforcer les capacités de gestion administrative des étudiants et de la documentation scientifique. En parallèle, des modules de formation continue en e-learning seront développés dans les provinces de Muramvya et Ngozi.
Enfin, une cartographie nationale des RHS (quantitative et qualitative) sera réalisée pour clarifier avec le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA la stratégie de développement des RHS (répartition géographique et niveau de formation).
Concernant le second volet sur la transfusion sanguine, le projet permettra d’appuyer le CNTS pour assurer la disponibilité et l’accessibilité des produits sanguins sur le territoire burundais ainsi que la qualité de ces produits sur l’ensemble de la chaine (sécurité transfusionnelle).
A travers le troisième volet du projet sur l’appui au LNR, les activités de diagnostic seront développées et améliorées, notamment via l’installation, la formation en utilisation des équipements et l’accompagnement technique du laboratoire. Pour renforcer la qualité et l’organisation du LNR, le focus sera mis sur le management de la qualité et de la gestion de la biosécurité ainsi que sur le renforcement des salles de prélèvement.
Enfin, le dernier volet d’Amagara Yacu est relatif au renforcement des capacités des acteurs.rices communautaires sur les inégalités de genre et la santé sexuelle et reproductive. Les personnes clés seront renforcées dans leurs capacités de sensibilisation et les services de santé sexuelle et reproductive seront améliorés grâce à la mobilisation communautaire.
- 159 employés de l’Institut National de Santé Publique (INSP) formés et renforcés dans leurs capacités de capacités de gestion administrative des étudiants et de la documentation scientifique
- 30 techniciens du LNR accompagnés dans l’amélioration de leurs activités de diagnostic, avec un focus sur la qualité, la biosécurité et les salles de prélèvement
- 340 personnels de santé, et
- 175 agents de santé communautaires renforcés sur les enjeux liés aux inégalités de genre ou encore à la santé sexuelle et reproductive
De manière indirecte, ce sont 13,5 millions de Burundais qui sont potentiellement impactés par ce projet de renforcement de systèmes de santé.