2,6 millions de jeunes ne sont pas scolarisés à l’heure actuelle en Éthiopie, le taux de chômage des jeunes en milieu urbain s’élevait à 25,5 % en 2020.
Par ailleurs les jeunes ont subi de manière particulièrement violente les conséquences de la crise du Covid-19, tant sur le plan de la santé et de son accès que sur les plans économique et social.
L’action des jeunes dans l’espace public et civique a connu des remous tant on observe en Éthiopie une importante déconnexion entre les communautés et l’Etat.
Le projet Kefeta souhaite s’inscrire dans la durée pour parvenir à un réel empowerment des jeunes éthiopiens afin d’améliorer leurs droits civiques et leur statut socio-économique.
De manière générale, Kefeta entend donner les moyens aux jeunes de devenir acteurs de leur développement économique, civique et social. Pour cela, le projet se décline autour de trois axes d’action.
Il s’agit tout d’abord de renforcer les capacités de plaidoyer et d’engagement civique des jeunes en organisant des débats et des sensibilisations autour des questions de gouvernance et en ciblant tous les acteurs étatiques concernés.
Le programme comporte également une composante économique qui vise à créer des emplois et à accompagner l’entreprenariat des jeunes.
Enfin, Kefeta a pour but d’accroître l’accès des jeunes aux services de santé à travers une sensibilisation renforcée sur la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) et la prévention des Violences Basées sur le Genre (VBG).
Renforcer les capacités de plaidoyer et d’engagement civique des jeunes
Kefeta permet à des jeunes souhaitant s’engager de se former sur les techniques de plaidoyer mais aussi sur sujets plus thématiques comme la santé sexuelle et reproductive ou encore des questions de gouvernance. Dans un second temps, l’objectif est d’accompagner ces jeunes dans l’organisation de débat et de sessions de sensibilisations de leurs pairs, dans les communautés ou les universités par exemple. Parallèlement, ces jeunes s’organisent au sein de coalitions pour mener des actions de plaidoyer auprès des acteurs.ices étatiques concerné.es. Ces coalitions ont un rôle central dans le projet et sont associées aux grandes décisions le concernant.
Accompagner les jeunes dans l’entreprenariat et créer des emplois
Le projet Kefeta accompagne la construction et la mise en place de différents centres dans les villes d’Addis Abeba et de Debre Berhan. Ces centres ont vocation à permettre l’accueil de services d’assistance juridique, d’accès à des outils informatiques. Des formations très concrètes sont également organisées autour de thèmes tel que la finance, le management, l’entreprenariat, le commerce et enfin les enjeux du marché du travail. Ce volet se déroule également en partenariat avec le secteur privé ce qui permet de faire du lien entre les jeunes et les employeurs.
Accroître l’accès des jeunes aux services de santé
D’autres centres du projet Kefeta ont également pour but d’accueillir des services de santé, tel que du planning familial ou des services de consultations par exemple. Ce sont des lieux de prévention des Violences basées sur le Genre (VBG). De manière générale, ils ont l’ambition de renforcer le bien-être physique et psychologique des jeunes, femmes et hommes. Ainsi, des sessions de sensibilisation sont organisées sur la santé mentale ou encore la santé sexuelle et reproductive.
A la fin de ce projet,
- 269 802 personnes auront accès à des services de santé améliorés ce qui représente une augmentation de 50% par rapport aux possibilités d’accès actuelles.
- 500 nouveaux emplois à plein temps créés.
- 45% et 80% des jeunes de la zone sensibilisés sur les violences basées sur le genre, et l’accès facilité aux méthodes de contraception
- 500 800 jeunes de 5 à 29 ans ciblés directement, dont 55% de femmes
- 16 centres de santé et 7 espaces dédiés aux jeunes rénovés ou construits
- 240 agents de santé formés et mobilisés, en lien avec cinq universités à Addis Abeba et Debre Birhan.
Ce sont 1,2 millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans qui bénéficieront de manière indirecte du projet Kefeta.